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Le compostage

Le compostage est un processus naturel de dégradation de la matière organique par les micro et macro-organismes du sol en présence d'air et d'eau. Il produit au bout de 12 à 18 mois du compost mature, brun et homogène avec une bonne odeur de sous-bois. En apportant de la vie dans le sol, le compost en améliore les propriétés physiques et biologiques.

Pourquoi composter ?

Le compostage permet de réutiliser certains déchets biodégradables de cuisine et de jardin pour fabriquer soi-même un amendement naturel et gratuit pour le jardin. Composter, c'est réduire, à la source, le volume des ordures ménagères pris en charge par la collectivité. C'est donc une pratique utile pour la protection de l'environnement car elle diminue les transports et l'incinération des déchets.

Comment composter ?

Installer votre composteur

  • Choisissez un endroit mi-ombre, mi-soleil, pas trop loin de votre habitation.
  • Placez votre composteur à même le sol, en ayant pris soin de retourner la terre pour favoriser la colonisation du composteur par les micro-organismes.
  • Si vous craignez les animaux fouisseurs et autres rongeurs, vous pouvez le poser sur un grillage type clapier à lapin.
  • Avant de déposer vos premiers déchets, mettez dans le fond une couche de terre ou de vieux compost pour favoriser la colonisation par les êtres vivants décomposeurs.

Que peut-on y mettre

Des déchets de cuisine

Déchets de cuisine compostablesVoir l'image en grand Déchets de cuisine compostables.

  • Coquilles d'œuf écrasées.
  • Restes de pain, de riz, de pâtes ou de semoule.
  • Épluchures, restes de légumes ou de fruit.
  • Marc de cafés et filtres, thé et sachets.

Des déchets non-alimentaires

Des déchets non-alimentaires compostablesVoir l'image en grand Des déchets non-alimentaires compostables.

  • Essuie-tout.
  • Pelouse.
  • Fleurs fanées.
  • Feuilles mortes et fraîches.
  • Tailles de haies broyées.

Ne pas mettre

  • Les matières grasses ou odorantes : huile, laitages, poisson, viande...
  • Les matières très dures : os, coquillage...
  • Les gros branchages ou les morceaux de contreplaqués.
  • Les branchages et épines des résineux.
  • Les journaux, magazines et papiers glacés.
  • Les mauvaises herbes avec graines.
  • Les restes de végétaux malades ou traités.

Attention

N'utilisez pas de déchets médicaux tels que pansements, compresses ou tout autres matériaux contaminés par une blessure ou une maladie. Les excréments et les couches-culottes doivent aussi être évités.

Ces déchets sont porteurs de germes pathogènes.

Les clés d'un compost réussi

Vous devez fournir les conditions idéales de croissance aux micro-organismes responsables de la décomposition.

Variez les apports

Plus un compost est diversifié, plus il sera riche. Pour que le processus de décomposition se fasse rapidement et facilement, vous devez respecter un équilibre entre différents types de déchets.

Déchets fins et déchets grossiers
  • Les déchets fins (tonte de pelouse, épluchures..) sont facilement et rapidement décomposés par les micro-organismes. Mais s'il y en a trop, le compost se tasse, empêchant ainsi une bonne aération nécessaire au processus de décomposition.
  • Les déchets grossiers et durs (branches, coquilles d'œuf) sont plus difficiles à assimiler mais aèrent davantage le compost.
  • Un bon mélange doit comprendre des déchets fins pour faciliter le processus de décomposition, et des déchets grossier pour empêcher le tassement.
  • Pensez à couper en morceaux, écraser ou broyer les gros déchets si nécessaire.
Déchets humides et déchets secs
  • Les déchets humides (restes de fruits et légumes, tonte de pelouse...) sont généralement riches en azote. Les organismes l'utilisent pour fabriquer leurs protéines. Mais trop de déchets azotés tasse le compost et apporte des mauvaises odeurs.
  • Les déchets secs (branches, feuilles mortes) sont riches en carbone, source d'énergie des organismes. Ils aident à structurer le compost et ainsi empêcher le tassement. Leur décomposition est assez lente sans un apport d'humidité.
  • Un bon équilibre entre déchets azotés et carbonés rend le compost à la fois structuré et facilement décomposable.

Optimisez l'aération

Sans un apport optimal en oxygène, les animaux décomposeurs ne peuvent se développer correctement. A chaque apport, pensez à mélanger les nouveaux déchets à ceux en cours de dégradation. Tous les 2 mois (surtout d'avril à octobre), videz votre composteur, déplacez-le et remettez votre compost dedans. Cette action permettra de relancer le processus et ainsi d'éviter que la décomposition soit lente ou synonyme d'odeurs désagréables

Contrôlez l'humidité

Votre compost (au centre) doit être humide. Deux astuces vous permettent d'en vérifier l'humidité.

Le test de la poignée (pour un compost mature)
  • Prenez une poignée de compost au centre du tas et pressez-la. Si vous pouvez faire une boule compacte, qui se tienne et qui ne laisse pas échapper trop d'eau, l'humidité du compost est correcte. Si elle s'effrite, il est trop sec. Si un filet d'eau s'en échappe, il est trop humide.
Le test de la tige métallique (pour un compost moins avancé)
  • Plantez une tige métallique dans le centre du tas, laissez-la quelques minutes puis sortez-la. Si elle est chaude et humide, tout va bien. Si elle est chaude et sèche, le compost est trop sec.
Les remèdes
  • Trop sec : arrosez-le un peu, de préférence avec de l'eau de pluie et mélangez bien le tout.
  • Trop humide : asséchez-le en l'étalant et/ou en y ajoutant des déchets secs, riches en carbone.

Comment utiliser votre compost

Après 6 mois

Le jeune compost partiellement dégradé peut être utilisé en paillage sous forme de couches (3 à 8 cm) aux pieds des arbres, arbustes et plants. Il aidera au maintien de l'humidité et de la température, protégera des mauvaises herbes et maladies. Il se transformera sur place en humus pour nourrir vos plants.

On peut aussi utiliser directement des déchets végétaux en paillis sans qu'il aient commencer à se décomposer : tontes de pelouse, tailles de haies broyées ou feuilles mortes. Les feuilles d'espèces coriaces (thuyas, laurier palme, châtaignier...) se décomposant difficilement conviendront bien mieux en paillis que dans votre composteur.

Après 12 mois

Le compost mature/mûr d'un aspect homogène et dégageant une agréable odeur de sous-bois peut être utilisé comme amendement dans le potager, les bacs à fleurs, les plantes d'intérieur...

Selon l'utilisation, la quantité de compost à ajouter varie :

  • Pour le potager, mettez un apport de 5 à 15 centimètres avant de biner.
  • Pour les massifs, mélangez 1/4 de compost pour t3/4 de terre.
  • Pour le rempotage, mélangez 1/3 de compost pour 2/3 de terre.
  • Pour améliorer les qualités du sol, répartissez 10 à 20 litres de compost/m2 selon la structure du compost.

Si vous avez un excès de compost ou que vous en n'avez pas l'utilité de suite, pensez à le stocker quelques mois dans un sac non étanche à l'abri de la pluie.

Tamiser le compost

Avant de l'utiliser dans votre jardin, si votre compost n'est pas complètement homogène, pensez à le tamiser.

Ceci va permettre de débarrasser le compost des larves et autres animaux qui pourraient être nuisibles à vos plantations et de l'affiner pour une utilisation plus facile.

Pour cela, projetez le compost à l'aide d'une pelle sur un simple grillage posé sur un cadre de bois et incliné contre un mur par exemple, étalez-le à la main. Les refus de tamisage pourront être remis dans le composteur en vue de terminer leur décomposition et ainsi servir d'activateur pour de nouveaux apports.

Réservez votre composteur

Un composteur. Un composteur.L'utilisation d'un bac ou « composteur » présente certains avantages : esthétique, propreté, protection des déchets compostés contre les animaux domestiques et autres indésirables (rongeurs...).

Si vous vivez en habitation individuelle et que vous disposez d'une parcelle de terrain, vous pouvez vous équiper d'un composteur. Une seule commande par foyer est autorisée.

Si vous vivez en appartement, vous pouvez équiper votre résidence de composteurs domestiques à usage collectif après accord du bailleur. Selon le nombre de foyers volontaires dans votre immeuble, l'aire de compostage collective sera constituée d'un ou plusieurs composteurs.

Deux tailles sont disponibles :

  • un composteur de 300 litres adapté aux foyers de 1 à 4 personnes avec un terrain de 400-500 m2 maximum;
  • un autre de 600 litres convenant mieux pour aux familles plus nombreuses, une parcelle plus vaste et / ou avec plus de végétaux producteurs de déchets.

Tarifs : 5 € pour le 400 litres, 10 € pour le 600 litres.

Les distributions ont lieu une fois par mois, en alternance, soit le mercredi soit le samedi.

Une fois l’inscription faite, vous ne recevrez pas de mail de confirmation mais votre demande est bien prise en compte !

Vous recevrez un courrier vous informant des modalités de retrait du composteur (date, horaires, lieu…). Le jour de la distribution, vous devrez vous présenter avec une pièce d’identité 

Caractéristiques des composteurs