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Gare-Parc : le nouveau pôle d'échanges multimodal

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Après plusieurs années de travaux, le projet de Gare-Parc s’est terminé début décembre. Le réaménagement de la gare de Quimper et la création de nouveaux espaces publics alentour ont transformé le quartier. Le pôle d’échanges multimodal joue désormais pleinement son rôle de facilitateur des déplacements sur le territoire.

Depuis 2016, et ces dernières années, les programmes Bretagne Grande Vitesse et TER-Breizhgo, engagés pour l’amélioration des liaisons et de l’offre ferroviaires, ont profondément modifié la dynamique du transport régional. À Quimper, cela s’est traduit par une hausse significative de la fréquentation en gare : de 918 000 voyageurs en 2015 à 1,62 million en 2023. Ce dernier chiffre est en nette augmentation, grâce notamment à l’ajout pour les TER, en septembre 2025, de 17 circulations aux 41 existantes sur l’axe Quimper-Vannes.

Confort des usagers, attractivité du territoire

De 2020 à 2025, d’importants travaux ont donc métamorphosé la gare pour en faire un Pôle d’Echanges Multimodal (PEM), avec une offre de service élargie en transports en commun et mobilités douces permettant de limiter le recours à la voiture.

La réalisation du PEM vise à favoriser l’intermodalité en vue d’améliorer le confort des usagers et l’attractivité du quartier de la gare. Il est le lieu d’articulation et d’interconnexion entre tous les modes de déplacement : marche, deux roues, bus, cars, trains, taxis et véhicules individuels.

Ce nouveau PEM a également été dimensionné pour absorber la hausse attendue d’une fréquentation qui a déjà fortement progressé ces dernières années (55 % de la fréquentation supplémentaire envisagée entre 2025 et 2040).

QUI FRÉQUENTE LA GARE ?

Une enquête a relevé 5 420 « mouvements » lors d’une journée type en février 2025. Les motifs de déplacement ? 41 % des voyageurs pour le travail, 11 % pour les études, 48 % pour les loisirs, le tourisme, etc. Il existe donc une forte dépendance à la gare pour les mobilités du quotidien, avec la nécessité d’une intermodalité fluide et fiable. 48 % des montées sont liées aux TGV pour Paris, 10 % des voyageurs s’arrêtent à Lorient. Rennes, Brest, Nantes, Quimperlé, Vannes représentent un quart des flux. 66 % des voyageurs résident dans l’agglomération, ainsi la gare rayonne bien au-delà : sur toute la Cornouaille.

Plus d’un quart des voyageurs viennent à la gare en voiture et presque autant à pied, témoignant d’un ancrage urbain fort de la gare dans le tissu quimpérois. La nouvelle réglementation du parking Michel-Gloaguen (gratuité à durée limitée 12h) permet une meilleure rotation des véhicules. La part des transports en commun (bus et cars), qui représentent déjà plus de 12 % des accès, va croître. De même la part des modes actifs (vélo et trottinette), qui étaient à 3 %, et ce grâce aux infrastructures adaptées (abris, pistes cyclables, ouverture de la voie verte…).

Connexions améliorées

Au-delà des aménagements, une réflexion a été menée sur les usages, les tarifs, l’accessibilité. En effet, l’intermodalité, ce sont aussi des connexions facilitées avec les bus de la QUB (qui offre 50 % de réduction aux passagers ayant un abonnement TER). De nouvelles navettes sont proposées à la demande, de 4h30 à 7h avec QUB Mat et de 20h à minuit avec QUB Noz, au tarif habituel. Le dernier bus attend désormais l’arrivée du dernier train le dimanche soir pour desservir le territoire de Quimper Bretagne Occidentale. Autre bonne nouvelle : la navette Qub City, gratuite, qui démarre au Cinéville, est prolongée jusqu’à la grande salle « Kostum Park – A nous la vie ».

Tous les espaces revus

Si la grande passerelle est emblématique du PEM, on y trouve maintenant une nouvelle gare routière, une maison des mobilités, une grande place publique. Si l’historique bâtiment voyageurs n’a pas déménagé,il a été cependant transformé, afin de mieux répondre aux attentes de tous. Les différents espaces intérieurs ont été entièrement repensés pour accueillir des lieux dédiés au voyage : à la place de l’ancien buffet se trouvent un espace de vente, un espace d’attente pour la gare routière, des bureaux d’entreprises de location de véhicules. Dans le hall, un commerce de presse et restauration, deux nouveaux espaces d’attente, un sanitaire automatique. L’accessibilité a été améliorée grâce des équipements spécifiques comme des bandes de guidage et des balises sonores.

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La passerelle qui enjambe les voies ferrées est un véritable lien suspendu entre les deux rives du quartier, pas seulement pour les voyageurs, entre l’impasse de l’Odet et le parking Michel-Gloaguen attenant jusqu’aux quais SNCF et le parvis sud.

Trois parkings ont été créés ou réaménagés : à l’ouest (courte durée), à l’est (longue durée) et au nord (courte et moyenne durées).

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Nouveauté : la maison des mobilités

La gare routière a déménagé de l’ouest à l’est (à la place de la grande halle Sernam), elle a pris une nouvelle envergure : grands quais couverts, affichage dynamique des horaires, espaces d’attente protégés, cheminements sécurisés… et l’arrivée se fait désormais auprès d’un espace arboré.

Voir l'image en grandL’autre nouveauté, c’est la maison des mobilités. Pensée pour accompagner le développement des mobilités douces, elle fluidifie les déplacements en permettant de passer facilement du vélo au train ou du train au taxi. Elle s’intègre dans le réseau cyclable du territoire, à un moment où se termine la piste cyclable qui démarre à place de la Résistance. Le bâtiment, protégé par une toiture à deux pans, comprend un abri vélo couvert de 124 m² pouvant accueillir de manière sécurisée jusqu’à 140 vélos (y compris des vélos cargos) et un espace intérieur pour le bureau des taxis de Quimper.

Une convention avec l’association Kernavélo va faciliter son utilisation et permettre des temps d’animation sur place.

En gare, les cyclistes peuvent désormais faire rouler leurs vélos sur les goulottes des passages souterrains et les stationner dans la consigne du parking Michel-Gloaguen (20 places). Une dizaine de vélos sera bientôt proposée en libre-service devant le bâtiment voyageurs.

Le parvis, cœur battant du quartier

Le vaste parvis est devenu le véritable cœur battant du quartier de la gare. D’une dimension équivalente à celle de la place Saint-Corentin (4 000 m²), ouvert et accueillant, il n’est pas un simple espace de départ et d’arrivée, il est prévu aussi pour être un lieu de vie, de rencontres, avec des évènements fédérateurs au fil des saisons.

À partir du parvis se déploie la « promenade douce » sur 250 mètres et 7 à 10 mètres de large. Trait d’union avec le centre-ville, elle est ponctuée d’arbres, de bancs, d’agrès sportifs, avant d’atteindre l’îlot Jacques-Cartier et sa nouvelle aire de jeux de 230 m² : de nouveaux espaces animés et multigénérationnels, symboles d’un quartier qui fait sa mue.

La végétalisation était également au cœur du projet. Au total, 270 arbres, 4 380 arbustes, 30 950 vivaces, graminées et bulbes auront été plantés dans le quartier de la gare.

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Financeurs du projet % Montant en euros
Europe - FEDER  11,61 5 453 336 €
Etat (dont DSIL et France Relance) 12,85 6 036 388 €
Région Bretagne  12,04 5 653 603 €
Département du Finistère  7,40 3 473 192 €
Quimper Cornouaille Développement 0,05 25 000 €
Fonds de Compensation de la TVA 5,07 2 381 190 €
Quimper Bretagne Occidentale  50,97 23 936 380 €
TOTAL 100 46 959 096 €

A noter concernant les travaux menés par SNCF Gares & Connexions (non comptabilisés dans le tableau ci-dessus) :

Les travaux de modernisation et de réaménagements des espaces du bâtiment voyageurs de la gare de Quimper, d’un montant global de 6,45 M€, ont été financés par Quimper Bretagne Occidentale (52 %), la Région Bretagne (28%) et SNCF Gares & Connexions (20 %).

Les travaux d’accessibilité des quais, d’un montant global de 2,75 M€, ont été financés par Quimper Bretagne Occidentale (18 %), la Région Bretagne (30%), l’Etat (45,10%) et SNCF Gares & Connexions (6,9 %).

Dernière mise à jour le 21/10/2020