Du 17 novembre au 20 décembre, Quimper Bretagne Occidentale va réaliser de nouvelles plantations de végétaux dans le quartier de la gare, l’une des dernières opérations du projet Gare-Parc.

Plusieurs espèces d’arbres vont être plantées cet automne afin de respecter la saisonnalité : pin sylvestre (Pinus sylvestris), chêne rouge d'Amérique (Quercus rubra), hêtre commun (Fagus sylvatica), magnolia de Kobé (Magnolias kobus), merisier (prunus avium), cerisier à fleurs (Prunus yedoensis), amélanchier du Canada (Amelanchier canadensis), chitalpa de Tachkent (Chitalpa tashkentensis), arbre à miel (Euodia danielii), magnolia étoilé (Magnolia stellata), chêne des marais (Quercus palustris), érable champêtre (Acer campestre), aulne glutineux (Alnus glutinosa), saule blanc (Salix alba), noisetier (Corylus avellana)..

Au total, 270 arbres, 4 380 arbustes, 30 950 vivaces, graminées et bulbes auront été plantés dans le cadre du projet Gare-Parc.

Depuis le début du projet, la végétalisation est au coeur de Gare-Parc.
Des études avaient été réalisées afin de concevoir la palette végétale et définir les plantations adaptées.

Trois paysages et trois univers lisibles coexistent ainsi :

• Le paysage des terres et du bocage breton que l’on traverse pour arriver à Quimper (avec son système d’arbres et de haies qui créent un écrin pour les cultures)
• Le paysage ferré, extension du cortège écologique présent sur les voies (avec son univers de friche et de plantes qui se diffusent à ses abords)
• Le paysage de l’Odet, qui reflète les jardins remarquables de Bretagne (avec un cortège végétal exotique introduit au XIXe siècle)

La base de la palette végétale s’est constituée autour du système de bocage breton. Ce paysage frais, véritable support de biodiversité, se développe dans toute sa richesse le long de l’avenue et dans le jardin humide.
L’ensemble vient créer une enveloppe paysagère, constituée principalement d’essences indigènes - comme le merisier (Prunus avium), le hêtre (Fagus sylvatica) ou l’aulne glutineux (Alnus glutinosa) pour la strate arborée, le noisetier (Corylus avellana), l’églantier (Rosa canina) ou le fusain (Euonymus) pour la strate arbustive et l’euphorbe des bois (Euphorbia amygdaloides), la canche cespiteuse (Deschampsia cespitosa) ou la fougère mâle (Dryopteris filix-mas) pour la strate herbacée.

Le paysage ferré est évoqué à travers un cortège végétal propre aux milieux des voies ferrées. Des touches de vivaces et de graminées sur un sol plus sec, qui se lisent comme des plantes pionnières et vagabondes.
Cet esprit se retrouve dans le jardin sec, sur certains espaces du parvis, au nord du parking longue durée et dans l’enveloppe paysagère avec le choix de végétaux qui se ressèment naturellement comme la valériane (Centranthus ruber) ou la molène (Verbascum chaixii 'Album'), des graminées comme l’herbe d’amour (Eragrostis curvula) ou de l’ail d’ornement (Allium sphaerocephalon).

A cela s’ajoute le cortège végétal exotique, propre aux jardins bretons, avec son ambiance de voyage, notamment avec des sujets exotiques ou horticoles acclimatés à la douceur bretonne.
Ainsi, on retrouve sur le parvis et ses abords des magnolias qui fleurissent en étoile (Magnolia stellata) ou des arbres remarquables et plus rares comme un magnolia de collection (M. delavayi) et l’arbre à miel (Euodia daniellii).
Le buisson à papier (Edgeworthia chrysantha), arbuste asiatique, offre quant à lui une floraison hivernale et parfumée spectaculaire.
L’élégante vivace appelée bermudienne striée (Sisyrinchium striatum) et l’iris du Chili (Libertia formosa) toutes deux originaires d’Amérique du Sud, sont également présentes.

Les végétaux ont été choisis pour avoir une succession de floraisons tout au long de l’année et conférer un aspect champêtre et rafraîchissant à l’ensemble.

Il a été fait le choix de planter des arbres grands afin :

• D’ancrer le projet dès le départ,
• De faire un contre-pied immédiat aux grands arbres existants (tilleuls et aulnes) et aux architectures imposantes de la gare, de la passerelle et de la gare routière,
• De créer une relation forte avec le paysage lointain de la cathédrale, emblème de la ville historique.