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Extension du parc d’activités économiques de Kerjaouen : poursuite de la concertation

Extension du parc d’activités économiques de Kerjaouen : poursuite de la concertation

Extension du parc d’activités économiques de Kerjaouen : poursuite de la concertation Extension du parc d’activités économiques de Kerjaouen - Nouveau scénario
Le 16/10/2025 • Mis à jour le 16/10/2025 | 11h01

Dans le cadre du développement économique du territoire, Quimper Bretagne Occidentale souhaite étendre le parc d’activités de Kerjaouen, situé à Quimper.

Plusieurs études ont été réalisées ces dernières années et les premières aactions de concertation ont été déployées avec notamment une réunion publique en avril 2025.
Un second temps de consultation de la population se déroule du 13 octobre au 16 novembre avec la démarche de Participation du Public par Voie Electronique (PPVE).

Le scénario soumis à cette consultation propose des évolutions, fruit de la concertation avec l’association de la vallée de Kerdroniou représentant les riverains (quatre réunions entre l’association et la collectivité depuis juillet dernier) et d’une première prise en compte de l’avis de Mission Régionale d’Autorité Environnementale (MRAE).

L’avis de la MRAE, adressé début octobre à Quimper Bretagne Occidentale, a souligné dans le projet porté par la collectivité « la bonne prise en compte des enjeux environnementaux dès sa conception, avec des dispositifs favorables à la biodiversité, à l’eau, au paysage et aux mobilités ».

Points positifs relevés par la MRAE :

  • Des inventaires écologiques détaillés toutes saisons.
  • Une séquence « éviter-réduire-compenser » appliquée de manière cohérente.
  • Une gestion adaptée des eaux pluviales, des eaux usées et de l’eau potable, avec un suivi sur 30 ans des dispositifs écologiques et hydrauliques.
  • La qualité paysagère, la limitation des nuisances et le développement de cheminements pour piétons et cyclistes

Après étude des observations des riverains et du bilan de la concertation du public, confortés par l’avis de l’autorité environnementale conseillant de conforter ses ambitions en renforçant la limitation de l’artificialisation des sols et la préservation des continuités écologiques, un nouveau scenario est ainsi proposé à la PPVE. Il porte notamment des avancées sur le volet environnemental, avec notamment une protection renforcée des zones humides :

  • Les parcelles situées en limite des deux zones humides présentes sur le périmètre de la ZAC sont sorties de la partie constructible.
  • La création d’un couloir vert, entre le rond-point et le hameau, permettra une protection visuelle renforcée des habitations.

Ces propositions entraînent une réduction significative de la desserte routière de la partie Est de la ZAC.

La collectivité invite les habitants et les acteurs du territoire à participer largement à cette consultation.
Pendant toute la durée de la participation, un dossier est mis à disposition du public sur → www.registre-numerique.fr/ppve-zac-kerjaouen-quimper.

Il s’agit du dernier temps de consultation avant la proposition de création de ZAC, prévue au Conseil communautaire de décembre prochain.

Quimper Bretagne Occidentale rappelle enfin son engagement de créer un comité de suivi courant 2026, afin de continuer le dialogue et la concertation avec les riverains, les associations environnementales et les acteurs économiques, tout au long de la phase d’aménagement et de réalisation de la ZAC.
Ce comité de suivi sera chargé notamment du bon respect des recommandations de l’autorité environnementale et des prescriptions d’aménagement.

Rappel du projet

Situé en bordure sud de l’avenue du Morbihan dans le quartier d’Ergué-Armel et dans le prolongement des parcs d’activités existants de l’est Quimpérois (qui constituent le principal bassin industriel de l’agglomération sur environ 400 ha), ce secteur ouvre à l’urbanisation une extension du parc d’activités économiques de Kerjaouen pour répondre au développement futur des entreprises, prioritairement dans les secteurs industriels innovants.

→ Un projet d’intérêt général, motivé par de nombreux enjeux pour l’avenir du territoire

Accompagner les entreprises et la transition énergétique

Aujourd’hui, le territoire de Quimper Bretagne Occidentale ne dispose plus de terrains de grande capacité (plus de deux hectares) pour répondre aux demandes des entreprises.

Avec ce projet de nouvelle zone d’activités, l’Agglomération souhaite pouvoir accompagner les filières d’avenir, valorisant ainsi l’écosystème du territoire autour des formations, de l’enseignement supérieur et de l’innovation, dans les domaines de l’agro-alimentaire et du bien manger, de la transition énergétique et du numérique.

Un tiers de la zone de Kerjaouen aura vocation d’accueillir de futurs projets de développement dans le domaine de la transition énergétique. Le territoire compte en effet de nombreux porteurs de projets dans ce domaine, qui devront pouvoir trouver à l’avenir des terrains adaptés à leur développement industriel.

Répondre à la demande de logement

La future zone de Kerjaouen sera également dédiée pour un tiers de son périmètre à des entreprises et activités actuellement présentes sur la zone de l’Hippodrome, afin d’y conduire le projet de 800 nouveaux logements.

→ Pourquoi le site de Kerjaouen ?

Le périmètre de la zone de Kerjaouen est inscrit au Plan d’Occupation des Sols (POS*) depuis le 8 juillet 2005. *Le POS ou Plan d'Occupation des Sols est un document d'urbanisme, prévu par la loi d'orientation foncière de 1967, définissant l'affectation des sols dans chaque commune.

Une première étude de diagnostic environnemental, datant de 2015-2016, avait conforté le choix du site.
Ce secteur fait l’objet d’une OAP (Orientation d’Aménagement et de Programmation) dans le PLU (Plan Local d’Urbanisme) de la ville de Quimper, révisé en 2017. A cette occasion, le périmètre du projet a été étendu au Sud : les terrains ont été reclassés avec une vocation industrielle et artisanale. La zone de Kerjaouen n’a ainsi pas vocation à accueillir des activités commerciales, permettant de limiter la fréquentation du public et les potentielles circulations importantes.

Une implantation cohérente et respectueuse des engagements de sobriété foncière sur le territoire

Le projet de la ZAC de Kerjaouen est intégré au Zéro Artificialisation Net (ZAN*) et au SCoT de l’Odet (Schéma de cohérence territoriale - pour en savoir plus → www.quimper-bretagne-occidentale.bzh/173-schema-de-coherence-territoriale-scot-.htm). Il est également prioritaire dans le cadre d’un label Territoire d'Industrie signé par le Préfet.

Ce secteur s’inscrit en continuité directe de la ZA de Kerdroniou créée en 1991. Il est bien desservi, en proximité de la voie expresse. Les potentialités d’accès depuis l’infrastructure de desserte sont déjà présentes (Avenue du Morbihan, rue et giratoire Louison-Bobet).

L’orientation du site favorise une bonne exposition solaire et les infrastructures présentes permettront des projets innovants de transition énergétique pour les consommations futures de la zone. Des synergies importantes pourront ainsi être développées avec les entreprises en place.

Une exigence forte pour l’environnement, le respect des milieux et de la biodiversité

Le premier scénario proposé à la concertation fait suite à deux études environnementales complètes :

- Une première étude en 2015-2016
- Une deuxième en juillet 2024

Des inventaires environnementaux (espaces naturels sensibles, habitat, faune, flore…) ont été réalisés toutes saisons sur la période 2023-2024 par le bureau d’études indépendant B3E. Les impacts de la future zone ont été évalués dans un rayon élargi jusqu’à cinq kilomètres.

Cette approche a permis de démontrer que l’impact du projet est faible, voire très faible, sur les espaces naturels dits sensibles (ZNIEFF, zone Natura 2000, arrêtés de biotope…), tous situés à plus de trois kilomètres de la future zone.

La dimension écologique fait partie intégrante du projet actuel de la zone.

Le scénario proposait sur les 47 hectares du périmètre d’études, 30 hectares pour l’implantation future des activités industrielles. 17 hectares étaient ainsi préservés pour la biodiversité, la conservation des corridors écologiques et des zones humides et l’aménagement du cadre de vie.

L’effort de protection porte principalement sur l’évitement des zones humides, identifiées à proximité des habitations du hameau du chemin de Kerdroniou, dans le sous-bassin versant du ruisseau du Lendu. Les arbres remarquables et haies à forts enjeux écologiques sont remis sur le domaine public pour garantir leur protection.

Le projet préserve ainsi les zones à enjeux « très fort » et « fort » pour les espèces répertoriées dans le cadre des études.

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La concertation et l’avis de l’autorité environnementale ont permis de faire évoluer favorablement le projet, sur les 47 ha, ce sont maintenant 20 ha qui sont préservés pour la biodiversité, la conservation des corridors écologiques et l’aménagement du cadre de vie.

La collectivité réaffirme ainsi ces ambitions en matière de transition écologique, de mobilités, de gestion de l’eau et assainissement.

Nouveau scénario

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→ Economie, environnement et cadre de vie

A travers ce projet, Quimper Bretagne Occidentale souhaite concilier à la fois le développement économique, la préservation de l’environnement et le cadre de vie des travailleurs et riverains de la future zone.

Respect de la trame bocagère

- L’accès aux parcelles se fera au niveau des trouées existantes dans les haies, afin d’éviter au maximum leur suppression.
- Le tracé des voies a été adapté pour préserver un linéaire maximum de haies (dont celles à enjeux forts et moyens).
- La plupart des haies seront maintenues sur domaine public pour faciliter leur entretien.
- Quasiment chaque parcelle sera bordée par des haies existantes entre les lots.
- Le stationnement et les voies internes seront formellement interdits au pied des haies existantes et nouvelles.
- Les installations seront distantes de cinq mètres minimums des troncs des arbres existants et de quatre mètres minimum des arbres plantés.

Dans le cas de l’absence d’une haie existante, une nouvelle haie de trois mètres sera plantée le long de la limite, sur domaine public.

Création d’itinéraires vélos et de desserte en transport en commun

Le site d’activités de Kerjaouen proposera une « voie verte » de trois mètres accueillant piétons et véhicules non motorisés de façon sécurisée. Un trottoir complémentaire d’1m50 permettra la desserte piétonne ponctuelle depuis les espaces privés.
La zone sera desservie par le réseau de transports en commun QUB, apportant ce service aux utilisateurs de la zone comme aux riverains.

Recherche d’une pleine intégration visuelle

Le grand parcellaire à distance des limites Est et Sud minimise les co-visibilités importantes avec le secteur d’habitat et le coteau sud. Le site de Kerjaouen présentant des pentes de 2 à 14% sur l’ensemble des surfaces cessibles, avec parfois des contrepentes sur certains lots.

Il y a un fort enjeu d’insertion des projets dans le terrain naturel. Plusieurs préconisations seront transmises aux futurs porteurs de projet :

- Aménagement de talus avec des pentes maxi de 2 pour 3 et plantés obligatoirement de couvre-sols ou massifs arbustifs, au-delà de 1 pour 3.
- Réalisation des soutènements en gabions, bois, béton ou maçonnerie revêtue ;
- Hauteurs des talus ou soutènement à 1m50 maximum.

Traitement qualitatif des espaces publics

- Des espaces d’ouvrages hydrauliques (noues et bassins) paysagés.
- Des espaces intégrant les haies existantes / haies à planter et leurs abords.

Optimisation du foncier disponible

- La superposition des surfaces de planchers (bureaux, stockages).
- La recherche de formes plus compactes de bâti.
- La recherche de mutualisation des équipements et des services.
- La mutualisation des accès, des voies de dessertes internes, des stationnements (notamment par le moyen de stationnement intégré aux bâtiments).

Le cahier des charges (prescriptions environnementales, qualité architecturale…) proposé aux porteurs de projets intégrera également :

- Une incitation à la pose de panneaux solaires ou photovoltaïques en autoconsommation ou en revente.
- Des actions de végétalisation pour développer la biodiversité présente sur le site, accroître l’inertie du bâtiment, et potentiellement, retenue des eaux pluviales par la mise en oeuvre d’un système mixte.
- L’invisibilité des stockages depuis l’espace public.

Ces recommandations feront l’objet de prescriptions dans l’instruction des permis de construire. Toutes ces exigences seront portées dans la phase d’aménagement de la ZAC afin de garantir une consommation responsable du foncier disponible.

Un comité de suivi, ouvert aux acteurs consulaires, associations environnementales et riverains, pourra être mis en place, afin de s’assurer collectivement du respect de ces prescriptions.