Dans le cadre du développement économique du territoire, Quimper Bretagne Occidentale souhaite étendre le parc d’activités de Kerjaouen, situé à Quimper.
Plusieurs études ont été réalisées ces dernières années et de premières actions de concertation ont été déployées avec notamment une réunion publique en avril 2025.
Point d’étape sur ce projet.
Situé en bordure sud de l’avenue du Morbihan dans le quartier d’Ergué-Armel et dans le prolongement des parcs d’activités existants de l’est Quimpérois (qui constituent le principal bassin industriel de l’agglomération), ce secteur ouvre à l’urbanisation une extension du parc d’activités économiques de Kerjaouen pour répondre au développement futur des entreprises, prioritairement dans les secteurs industriels innovants.
Un projet d’intérêt général, motivé par de nombreux enjeux pour l’avenir du territoire
Accompagner les entreprises et la transition énergétique
Aujourd’hui, le territoire de Quimper Bretagne Occidentale ne dispose plus de terrains de grande capacité (plus de deux hectares) pour répondre aux demandes des entreprises.
Avec ce projet de nouvelle zone d’activités, l’Agglomération souhaite pouvoir accompagner les filières d’avenir, valorisant ainsi l’écosystème du territoire autour des formations, de l’enseignement supérieur et de l’innovation, dans les domaines de l’agro-alimentaire et du bien manger, de la transition énergétique et du numérique.
Un tiers de la zone de Kerjaouen aura vocation d’accueillir de futurs projets de développement dans le domaine de la transition énergétique. Le territoire compte en effet de nombreux porteurs de projets dans ce domaine, qui devront pouvoir trouver à l’avenir des terrains adaptés à leur développement industriel.
Répondre à la demande de logement
La future zone de Kerjaouen sera également dédiée pour un tiers de son périmètre à des entreprises et activités actuellement présentes sur la zone de l’Hippodrome, afin d’y conduire le projet de 800 nouveaux logements.
Pourquoi le site de Kerjaouen ?
Le périmètre de la zone de Kerjaouen est inscrit au Plan d’Occupation des Sols (POS*) depuis le 8 juillet 2005. *Le POS ou Plan d'Occupation des Sols est un document d'urbanisme, prévu par la loi d'orientation foncière de 1967, définissant l'affectation des sols dans chaque commune.
Une première étude de diagnostic environnemental, datant de 2015-2016, avait conforté le choix du site.
Ce secteur fait l’objet d’une OAP (Orientation d’Aménagement et de Programmation) dans le PLU (Plan Local d’Urbanisme) de la ville de Quimper, révisé en 2017. A cette occasion, le périmètre du projet a été étendu au Sud : les terrains ont été reclassés avec une vocation industrielle et artisanale. La zone de Kerjaouen n’a ainsi pas vocation à accueillir des activités commerciales, permettant de limiter la fréquentation du public et les potentielles circulations importantes.
Une implantation cohérente et respectueuse des engagements de sobriété foncière sur le territoire
Le projet de la ZAC de Kerjaouen est intégré au Zéro Artificialisation Net (ZAN*) et au SCoT de l’Odet (Schéma de cohérence territoriale - pour en savoir plus : https://www.quimper-bretagne-occidentale.bzh/173-schema-de-coherence-territoriale-scot-.htm). Il est également prioritaire dans le cadre d’un label Territoire d'Industrie signé par le Préfet.
Ce secteur s’inscrit en continuité directe de la ZA de Kerdroniou créée en 1991. Il est bien desservi, en proximité de la voie expresse. Les potentialités d’accès depuis l’infrastructure de desserte sont déjà présentes (Avenue du Morbihan, rue et giratoire Louison-Bobet).
L’orientation du site favorise une bonne exposition solaire et les infrastructures présentes permettront des projets innovants de transition énergétique pour les consommations futures de la zone. Des synergies importantes pourront ainsi être développées avec les entreprises en place.
Une exigence forte pour l’environnement, le respect des milieux et de la biodiversité
Le premier scénario proposé à la concertation fait suite à deux études environnementales complètes :
Des inventaires environnementaux (espaces naturels sensibles, habitat, faune, flore…) ont été réalisés toutes saisons sur la période 2023-2024 par le bureau d’études indépendant B3E. Les impacts de la future zone ont été évalués dans un rayon élargi jusqu’à cinq kilomètres.
Cette approche a permis de démontrer que l’impact du projet est faible, voire très faible, sur les espaces naturels dits sensibles (ZNIEFF, zone Natura 2000, arrêtés de biotope…), tous situés à plus de trois kilomètres de la future zone.
La dimension écologique fait partie intégrante du projet actuel de la zone.
Sur les 47 hectares du périmètre d’études, 30 hectares sont proposés pour l’implantation future des activités industrielles. 17 hectares sont ainsi préservés pour la biodiversité, la conservation des corridors écologiques et des zones humides et l’aménagement du cadre de vie.
L’effort de protection porte principalement sur l’évitement des zones humides, identifiées à proximité des habitations du hameau du chemin de Kerdroniou, dans le sous-bassin versant du ruisseau du Lendu. Les arbres remarquables et haies à forts enjeux écologiques sont remis sur le domaine public pour garantir leur protection.
Le projet préserve ainsi les zones à enjeux « très fort » et « fort » pour les espèces répertoriées dans le cadre des études.
Economie, environnement et cadre de vie
A travers ce projet, Quimper Bretagne Occidentale souhaite concilier à la fois le développement économique, la préservation de l’environnement et le cadre de vie des travailleurs et riverains de la future zone.
Respect de la trame bocagère
Dans le cas de l’absence d’une haie existante, une nouvelle haie de trois mètres sera plantée le long de la limite, sur domaine public.
Création d’itinéraires vélos et de desserte en transport en commun
Le site d’activités de Kerjaouen proposera une « voie verte » de trois mètres accueillant piétons et véhicules non motorisés de façon sécurisée. Un trottoir complémentaire d’1m50 permettra la desserte piétonne ponctuelle depuis les espaces privés.
La zone sera desservie par le réseau de transports en commun QUB, apportant ce service aux utilisateurs de la zone comme aux riverains.
Recherche d’une pleine intégration visuelle
Le grand parcellaire à distance des limites Est et Sud minimise les co-visibilités importantes avec le secteur d’habitat et le coteau sud. Le site de Kerjaouen présentant des pentes de 2 à 14% sur l’ensemble des surfaces cessibles, avec parfois des contrepentes sur certains lots.
Il y a un fort enjeu d’insertion des projets dans le terrain naturel. Plusieurs préconisations seront transmises aux futurs porteurs de projet :
Traitement qualitatif des espaces publics
Optimisation du foncier disponible
Le cahier des charges (prescriptions environnementales, qualité architecturale…) proposé aux porteurs de projets intégrera également :
Ces recommandations feront l’objet de prescriptions dans l’instruction des permis de construire. Toutes ces exigences seront portées dans la phase d’aménagement de la ZAC afin de garantir une consommation responsable du foncier disponible.
Un comité de suivi, ouvert aux acteurs consulaires, associations environnementales et riverains, pourra être mis en place, afin de s’assurer collectivement du respect de ces prescriptions.
Suite des actions de concertation
Une première phase de concertation, prévue par le code de l’urbanisme, s’est déroulée d’avril à juin 2025. Elle a permis à la population, aux riverains, aux associations et aux acteurs économiques, de déposer une trentaine de remarques et contributions. Une synthèse de ces contributions sera présentée au Conseil communautaire du 25 septembre 2025.
En respect du processus réglementaire en vigueur, les avis des personnes publiques associées, dont l’Autorité environnementale, ont été sollicités fin juillet, pour un retour attendu en octobre. Ces actions seront suivies d’une deuxième consultation du public, par voie électronique, de mi-octobre à mi-novembre prochain.
L’Agglomération entend poursuivre l’échange avec l’ensemble des acteurs concernés, autour d’un certain nombre de préoccupations exprimées durant la concertation :
Cette concertation devra permettre de concilier la transition écologique, priorité du projet de territoire, et la nécessité du développement économique et de la création des emplois de demain.