Dans le cadre de son programme de végétalisation de l’espace public, la ville de Quimper transforme progressivement les cours d’écoles en espaces plus verts, plus frais et plus ludiques. Ce projet s’inscrit dans une volonté forte de réintroduire la nature au cœur de la ville, de sensibiliser les plus jeunes aux enjeux environnementaux et de favoriser le bien-être des enfants. L’école Jean-Monnet est la cinquième à bénéficier de cette démarche, après Kerjestin, Frédéric-Le-Guyader, Léon-Goraguer et Pauline-Kergomard.
À cette occasion, les élèves de CP visiteront la scierie de Cornouaille vendredi 20 juin, où une partie du bois issu de la tempête Ciaran est valorisé pour les aménagements : bancs, structures à grimper, platelages ou copeaux. Cette visite est l’occasion de rappeler l’engagement écologique du territoire et l’importance du développement d’une filière bois d’œuvre locale, portée par Quimper Bretagne Occidentale.
Végétalisation des cours d’écoles : un exemple d’utilisation du bois d’œuvre local
La végétalisation des cours d’école est au cœur des engagements de la ville de Quimper, qui mène un programme ambitieux visant à transformer les 21 cours des écoles maternelles et élémentaires qu’elle gère, soit près de dix hectares répartis sur l’ensemble du territoire. Ce projet s’inscrit dans une volonté plus large de reconquête végétale des espaces urbains, pour un cadre de vie plus agréable, durable et adapté aux enjeux climatiques.
Au sein du quartier de Penhars, le groupe scolaire Jean-Monnet va bénéficier d’un réaménagement complet de ses cours. Ces surfaces sont repensées pour laisser une place à la végétation avec la plantation de cinq arbres et de nombreuses autres essences végétales, malgré la présence importante de réseaux souterrains et d’accès difficiles. Les nouveaux aménagements comprendront aussi un espace d’exploration, des cabanes en osier et du mobilier en bois brut. L’ensemble du chantier s’appuie sur des principes écologiques forts : les enrobés et déblais seront recyclés, les matériaux réutilisés chaque fois que possible.
Cette végétalisation illustre concrètement les bénéfices d’une filière locale de bois d’œuvre. Le bois utilisé pour le mobilier – bancs, assises, structures à grimper – proviendra directement des arbres issus du patrimoine forestier de la Ville, notamment après les dégâts causés par la tempête Ciaran. Le bois utilisé, du châtaignier, est naturellement imputrescible : il ne nécessite donc aucun traitement, contrairement à d'autres essences destinées au bois d’œuvre. Cette ressource locale est également valorisée sous forme de copeaux pour les massifs et aires de jeux, tandis que les branchages sont réutilisés pour créer des abris naturels pour la petite faune.
Pour une production locale et durable
Quimper Bretagne Occidentale collabore avec le Centre Régional de la Propriété Forestière Bretagne – Pays de la Loire (CRPF) et Fibois pour structurer la filière locale.
Le premier renforce localement l’appui technique individuel auprès de propriétaires forestiers, anime un cycle de formation à la gestion forestière Découvertes, et collecte les besoins des scieurs et charpentiers locaux pour les orienter vers la ressource locale disponible. De son côté, Fibois appuie l’Agglomération dans l’animation du réseau local des professionnels de la filière.
Ce projet ambitieux de structuration de la filière bois locale vise à un développement durable et responsable de la filière sur le territoire de Quimper Bretagne Occidentale.
La filière locale forêt-bois est porteuse et pourvoyeuse d’emplois. Le poids total de la filière bretonne est conforté à 20 000 emplois pour près de 3 000 établissements locaux. Ce chiffre est à mettre en regard du volume d’emplois de l’activité bretonne de la pêche, de la culture marine et de la transformation des produits de la mer qui pèse 12 000 emplois.
C’est le bois d’œuvre est en tête de la filière. La conduite des arbres et la transformation en bois d’œuvre génèrent des sous-produits et alimentent le bois énergie (biomasse). C’est également dans le bois d’œuvre que réside la plus forte valeur économique. Le bois d’œuvre assure aussi la possibilité d’un stockage carbone sur du long terme.
→ Qu’est-ce que le bois d’œuvre ?
Le bois d’œuvre désigne le bois utilisé pour la construction, l’ameublement, l’aménagement des espaces intérieurs et extérieurs (charpentes, ossatures, parquets, menuiserie, par opposition au bois destiné au chauffage (bois énergie ou biomasse). Ce bois peut également faire l’objet d’une transformation en papier ou en carton. Il est généralement scié, séché et parfois traité.
Il est issu de troncs d’arbres sélectionnées pour leur qualité mécanique et esthétique.
→ Pourquoi le bois d’œuvre est-il intéressant ?
→ Quels sont les avantages d’une filière locale de production de bois d’œuvre ?
Une filière locale de production de bois d’œuvre présente de nombreux avantages. Le développe de cette filière est vecteur de création d’emplois locaux, non délocalisables, dans l’exploitation forestière, les scieries, la menuiserie ou la charpente.
En limitant les transports, elle réduit significativement l’empreinte carbone et la dépendance aux importations. Elle encourage aussi la gestion durable des forêts locales, la replantation et une meilleure connaissance des essences. Cette dynamique favorise les circuits courts, une meilleure maîtrise des coûts et de la qualité, tout en renforçant la souveraineté économique et écologique du territoire.
Quelques chiffres sur la filière bois sur le territoire de Quimper Bretagne Occidentale