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Plaisir à la cantine : pour un éveil sensoriel des plus petits au déjeuner

Plaisir à la cantine : pour un éveil sensoriel des plus petits au déjeuner

Plaisir à la cantine : pour un éveil sensoriel des plus petits au déjeuner Plaisir à la cantine
Le 11/06/2025 • Mis à jour le 11/06/2025 | 15h56

Plaisir à la cantine est un dispositif d’accompagnement des services de restauration scolaire, proposé par la Direction régionale de l’alimentation, de l’agriculture et de la Forêt (DRAAF), l'Agence Régionale de Santé (ARS) et déployé sur le territoire dans le cadre du Projet alimentaire territorial de Quimper Bretagne Occidentale. Il vise à faire de la cantine un véritable lieu d’éducation à l’alimentation. Un nouveau module, « Sensorialité à la cantine », sera proposé les 11 juin et 2 juillet 2025, animé par la diététicienne nutritionniste Virginie Pencrec'h et par la sophrologue spécialisée en sensorialité, Marie-Claire Thareau. Destiné aux professionnels encadrant le temps du repas, il explore la place des cinq sens dans l’acte alimentaire et propose des pistes pour intégrer l’éveil sensoriel au moment du déjeuner.

Un dispositif national pour ré-enchanter la restauration scolaire

« Plaisir à la cantine » est un dispositif pédagogique national porté par le ministère de l’agriculture et de l’alimentation. Destiné aux établissements scolaires souhaitant repenser l’alimentation dans sa globalité, il est structuré autour d’un programme de formation qui s’adresse à l’ensemble des acteurs concernés par l’alimentation des élèves : équipe cuisine, parents d’élèves, enseignants, personnels d’éducation, personnels de direction, personnels administratifs, personnels sociaux et de santé.

Conçu comme un dispositif complet d’accompagnement valorisant le temps du repas au sein des établissements, le programme répond à 4 objectifs principaux :

  • Ré-enchanter le restaurant scolaire en agissant sur l’offre alimentaire pour la rendre plus attractive, tout en garantissant le respect de la réglementation relative à la qualité des repas servis ;
  • Redonner du sens à l’acte alimentaire en reliant la dimension nutritionnelle à la dimension sociale, culturelle et sensorielle ;
  • Restaurer une complicité entre l’aliment, celui qui le produit, celui qui le cuisine et celui qui le mange ;
  • Lutter contre le gaspillage alimentaire.

Il s’articule autour de différents modules de formation répartis sur dix journées complètes (restauration, nutrition, gestion, communication, psychologie des enfants, éducation au goût, etc.)

coordonnés par Virginie Pencrec’h, diététicienne formatrice et coordinatrice, missionnée par la Direction régionale de l’alimentation, de l’agriculture et de la forêt de Bretagne (DRAAF).
Les dix séances réparties en six modules portent sur :

  • Module A : Pour vous, un bon restaurant scolaire, c’est quoi ? Il vise à s’interroger sur les missions d’une restauration collective pour des enfants.
  • Module B : L’enfant, ce mangeur - dédié au rôle social et éducatif du repas, ce qui se joue autour de la table dans le contexte de la cantine.
  • Module C : L’éveil sensoriel à la cantine pour questionner la place des sens au moment de l’acte alimentaire.
  • Module D : Des repas équilibrés au juste prix, pour étudier, à la fois, les qualités nutritionnelles et environnementales des repas servis à la cantine et le cadre légal qui s’applique.
  • Module E : Plaisir à la cuisine pour apprendre des techniques de cuisine végétarienne, l’utilisation des aliments de qualité (label, bio…), l’adaptation et l’optimisation des techniques culinaires, adaptées à des enfants, à une collectivité, au cadre légal.
  • Module F : Savoir-faire & faire savoir – il vise à échanger sur la communication et la valorisation des savoir-faire développés par le service de restauration.
  • Bilan

La découverte des aliments par la sensorialité

Les différentes dimensions de l’alimentation sont très proches de la définition de la santé qui selon l’OMS correspond à un état de bien-être physique (se nourrir), mental (se réjouir) et social (se réunir).

Les sens, goût, vue, odorat, toucher et ouïe sont liés à l’acte alimentaire. La première journée du module C, les participants sont invités à vivre des sensations, afin de les mémoriser, sans nécessairement les verbaliser.

La deuxième journée approfondit la question de l’éveil sensoriel chez l’enfant, en particulier lors des repas à la cantine. À travers des ateliers et des échanges, les professionnels apprennent à reconnaître les différentes étapes du développement sensoriel de l’enfant, de la naissance à l’adolescence, et à adapter leurs pratiques éducatives. L’objectif est de soutenir les enfants dans la découverte des aliments, tout en respectant leur rythme, leurs perceptions et leurs préférences individuelles.

En replaçant les sens au coeur de l’acte de manger, le module propose une pédagogie active et bienveillante, fondée sur l’observation, le respect et le plaisir. En formant les adultes à mieux accompagner ce moment du repas, « Plaisir à la cantine » entend faire de la cantine un véritable lieu de vie, d’éveil et de lien, où l’on apprend à goûter, à découvrir et à se réjouir ensemble autour de l’alimentation.

« Plaisir à la cantine » : un levier du Projet Alimentaire Territorial

Le programme « Plaisir à la cantine » s’intègre pleinement au Projet Alimentaire Territorial de l’ Agglomération. Les journées de formation proposées viennent concrétiser plusieurs actions clés du plan d’action, telles que

  • L’accompagnement des restaurants collectifs dans leurs démarches d’approvisionnement local et durable,
  • L’organisation de rencontres régulières en tre responsables de cuisine pour échanger sur les bonnes pratiques,
  • La mise en place de formations thématiques à destination des professionnels de la restauration collective cuisine végétarienne, approvisionnement local, application de la loi Egalim, etc
  • Le soutien à la lutte contre le gaspillage alimentaire

Les Projets alimentaires territoriaux (PAT)

Quimper Bretagne Occidentale a engagé, à l’échelle de l’ Agglomération, un projet alimentaire territorial (PAT) labélisé par le Ministère de l’Agriculture et de l’alimentation depuis 2021.

Sur le territoire de l’ Agglomération, le projet vise à une relocalisation de la production, notamment maraichère pour une alimentation de proximité. Il veille tout particulièrement à l’installation d'agriculteurs sur le territoire, à la promotion des circuits courts et à l’approvisionnement en produits locaux et biologiques de la restauration collective. La lutte contre le gaspillage alimentaire et la précarité alimentaire sont également au coeur du PAT.

Issus de la Loi d’Avenir pour l’agriculture qui encourage l eur développement depuis 2014, ils sont élaborés de manière collective à l’initiative des acteurs du territoire (entreprises agricoles et agroalimentaires, artisans, citoyens, etc.).