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Ferme solaire de Kerjéquel

Ferme solaire de Kerjéquel

Ferme solaire de Kerjéquel Parc photovoltaïque de Kerfriantet
Le 16/12/2022 • Mis à jour le 16/03/2023 | 11h53

A l’horizon fin 2024, l’ancienne décharge de Kerjéquel à Quimper pourrait produire l’équivalent de la consommation électrique de 1700 foyers par an grâce à l’implantation de panneaux photovoltaïques sur 7.5 hectares.

Avec ce premier projet de ferme solaire sur Quimper, Quimper Bretagne Occidentale entend intensifier son action pour les transitions écologique et énergétique, axe prioritaire de son projet de territoire. L’agglomération inscrit ce projet dans les principes du développement durable :

  • Un projet respectueux de l’environnement du site d’une ancienne décharge
  • Un projet économiquement viable, et producteur d’une énergie locale, non fossile
  • Un projet qui puisse intégrer une participation citoyenne dans son financement.

Dans le domaine du photovoltaïque, l’Agglomération avait déjà initié en 2021 la réalisation d’un cadastre solaire pour objectiver et soutenir son déploiement en toiture à l’échelle de son territoire.

L’ancienne décharge de Kerjéquel : un site en reconversion

La nature a repris ses droits sur les 15.7 hectares de l’ancienne décharge de Kerjéquel depuis sa fermeture, fin des années 1990. La réhabilitation du site visait à créer un parc paysager, une fois l’extraction du méthane par une torchère terminée. Mais au vu du contexte énergétique, l’Agglomération a souhaité la mise en place d’un parc photovoltaïque sur ce site, un choix motivé par les résultats favorables d’une étude de faisabilité.

S’en est suivi le lancement d’un appel à projet, fin 2019. Les entreprises Entech et Energies en Finistère (Société d’économie mixte du Syndicat départemental d’énergie et d’équipement du Finistère), basées à Quimper, se sont associées pour remporter ensemble cet appel à projet. La décision de créer un parc photovoltaïque sur le site de Kerjéquel a été entérinée par le Conseil communautaire en mars 2021, lançant la première phase de mise en place du projet : l’étude de l’impact environnemental, assurée par le cabinet AEPE Gingko.

Concevoir une ferme solaire respectueuse de l’environnement du site


Un inventaire complet du milieu naturel a été réalisé de juillet 2021 à juin 2022. Le scénario d’aménagement proposé intègre la préservation maximale du site avec des mesures concrètes : compensation des habitats perdus, report des espèces sur d’autres sites.

Cet état des lieux a permis de préciser la future zone d’implantation des panneaux photovoltaïques en tenant compte des zones à enjeux environnementaux. Aussi, après une visite des élus, d’Entech et de Energies en Finistère sur site en septembre dernier afin d’appréhender les différentes problématiques, il a été convenu de retenir un scénario avec une puissance de l’ordre d’environ 7 mégawatt-crêtes, soient 7,5 ha de panneaux installés sur place.

Ce projet se situant sur l’ancien site de décharge, des échanges sont actuellement en cours avec les services de l’Etat pour examiner les dispositions à inscrire dans le cadre du contenu du dossier.

Le projet ouvrira son capital aux particuliers souhaitant investir dans les énergies renouvelables


La réunion publique de ce vendredi 16 décembre est l’une des premières étapes d’information et de concertation sur cette future ferme solaire, la volonté étant d’associer au maximum riverains et plus largement les habitants de Quimper Bretagne Occidentale à la réalisation de ce projet.

A terme, une société de projet sera créée avec une participation publique ouverte au capital. Dans sa délibération du 18 mars 2021, Quimper Bretagne Occidentale a déjà acté son entrée au capital. La participation de l’Agglomération sera adossée à une offre de participation citoyenne, portée par l’association d’envergure nationale « Énergie partagée ». Les riverains et habitants du territoire qui souhaiteraient s’investir dans cette nouvelle ferme solaire pourront donc entrer au capital, par l’intermédiaire de cette association « Énergie partagée ».

Le démarrage des travaux pourrait débuter au plus tôt au deuxième semestre 2024, en fonction des préconisations environnementales et après obtention des autorisations environnementales. La mise en service sera prévue environ 6 mois après le démarrage des travaux.

La ferme solaire de Kerjéquel permettrait de produire l’équivalent de la consommation électrique de 1700 foyers/an sur la base d’une consommation d’électricité moyenne de 4 500kWh/an/foyer tous usages confondus (y compris chauffage).

Un mot sur le groupement Entech / Energies en Finistère

L’entreprise Entech, basée à Quimper, est spécialisée dans le stockage et la conversion d’énergie électrique en France et à l’international. Elle développe des solutions durables pour garantir la réussite des projets innovants. Créée en 2016, elle emploie aujourd’hui près de 120 salariés pour un chiffre d’affaires annuel, en mars 2022, estimé à 20,8 M€

Créé en 1948, le Syndicat Départemental d’Énergie et d’Équipement du Finistère (SDEF) est un établissement public chargé de l’organisation du service public de distribution d’énergie électrique en lieu et place des communes et des EPCI membres. Depuis sa création, ses missions de service public se sont diversifiées pour répondre aux problématiques énergétiques. Se sont ainsi greffées des compétences optionnelles (réseaux de distribution de gaz, de communications électroniques, d’éclairage public, de chaleur et/ou de froid) et de nombreuses expertises pour accompagner le Finistère dans la voie de la transition énergétique. En 2018, le SDEF créé la société d’économie mixte « Energies en Finistère » qui permet d’associer des acteurs publics et privés pour développer des projets énergétiques sur le territoire. Son but est l’accompagnement dans la mise en oeuvre de la transition énergétique en Finistère en respectant les objectifs définis dans la loi relative à la transition énergétique pour la croissance verte et notamment, le développement des sources d’énergies renouvelables pour atteindre l’objectif de 32% d’énergies renouvelables en 2030.

La SEM a pour objectif de promouvoir les énergies nouvelles : bois énergie, éolien, GNV, hydro-électricité, méthanisation et photovoltaïque.