La transition écologique et le réemploi sont au coeur du projet communautaire de Quimper Bretagne Occidentale. Zoom sur les actions déployées sur les projets du pôle d’échanges multimodal et du secteur de l’Eau Blanche.

Quimper Bretagne Occidentale souhaite s’inscrire dans une démarche d’économie circulaire, dans l’accompagnement des acteurs du secteur, en renforçant le réemploi, et en l’inscrivant dans son guide de l’achat durable en matière de commande publique.

Le réemploi est intégré dans de nombreux marchés de la collectivité et constitue d’ailleurs une obligation pour certains achats (fournitures).
Les acheteurs publics doivent désormais acquérir des biens issus du réemploi ou de la réutilisation ou comportant des matières recyclées, selon des proportions fixées par type de produits (entre 20% et 40%).

En complément, l’Agglomération soutient les entreprises qui s’engagent dans la démarche de réemploi et souhaitent accompagner le développement du concept de ressourceries.
Par ailleurs, la collectivité va au-delà des obligations réglementaires en renforçant la prise en compte des enjeux de démolition sélective et de réemploi dans ses projets.

Quimper Bretagne Occidentale a souhaité que le chantier du pôle d’échanges multimodal soit exemplaire dans la gestion de ses déchets. Le secteur du bâtiment et des travaux publics est particulièrement générateur de déchets et d’émissions de gaz à effet de serre.

Le projet « Gare-Parc » est l’une des premières opérations pilotes inscrites au programme européen FCRBE (Facilitating the circulation of reclaimed building elements). Ce dernier ambitionne d’augmenter de 50% la quantité de matériaux de construction réemployés sur l’ensemble de l’Europe du nord-ouest.
L’association ROTOR assiste l’Agglomération dans les actions de réemploi possibles sur le projet, mais aussi dans la rédaction de ses marchés avec les différentes entreprises.
Il est ainsi prévu de préserver plus de 1 000 tonnes de matériaux et d’éviter l’extraction d’autant de ressources naturelles. Plus de 450 m² de plancher de wagon en chêne européen serviront ainsi au platelage de nouvelles plateformes dans l’espace public. Par ailleurs, les nouveaux bancs ont été imaginés à partir de linteaux en granit d’anciennes maisons bretonnes hélas disparues.

Grâce à cette stratégie de réemploi, Quimper Bretagne Occidentale était cette année finaliste des « Procura+ Awards ». Ce concours européen récompense des villes ayant mis en place des marchés publics réussis, déjà en cours, durables, circulaires et innovants.
Aux côtés de Malmö (Suède) et de Tampere (Finlande), la collectivité était nommée dans la catégorie « Achat circulaire de l’année 2022 » qui reconnaît les applications exceptionnelles de l’économie circulaire dans les marchés publics.
La cérémonie de remise des prix s’est déroulée le 12 octobre dernier. L’Agglomération a obtenu la seconde place derrière Malmö.

Lorsqu'il a été décidé que la gare devait être rénovée, la collectivité a décidé d'utiliser une approche d'économie circulaire. Ce projet de rénovation visait à réutiliser sur place autant de matériaux que possible, ainsi qu'à utiliser des matériaux récupérés provenant d'autres sites. Il s'agissait du premier projet pilote de ce type dans la région.

La municipalité a collaboré avec ROTOR pour identifier et intégrer des matériaux récupérés et réutilisés dans les installations extérieures et les chaussées du projet Gare-Parc. Grâce à cette étude de site, ils ont identifié divers matériaux tels que des pierres naturelles, des pavés et des éléments en bois qui pourraient être réutilisés. Pour éviter de les couper, 16 arbres ont été transplantés et réutilisés dans un autre projet communautaire. La réutilisation des matériaux sur site offre de nombreux avantages. Il évite les émissions liées au transport des matériaux et préserve le carbone et l'énergie intrinsèques de ces matériaux de construction.

L'appel d'offres spécifiait quels éléments du site devaient être réutilisés, mais permettait une flexibilité concernant les caractéristiques non essentielles des matériaux. Cette flexibilité a permis au secteur de la réutilisation de fournir des matériaux en fonction de la disponibilité des matériaux récupérés. Le projet a également conduit au développement économique local, car il a encouragé les fournisseurs à fournir des matériaux d'origine locale. Les leçons tirées de ce projet pilote aideront d'autres projets similaires dans la région à adopter une approche circulaire.

Source : site internet de Procura+Awards

Parc urbain, grande salle évènementielle, stationnement ou encore pôle tertiaire, le centre-est quimpérois, avec notamment le secteur de l'Eau Blanche, va se transformer ces prochaines années, dans la continuité du pôle d’échanges multimodal. Les premiers travaux ont démarré, dans une logique de réemploi des matériaux.

Début octobre ont débuté les premières opérations de déconstruction et de désamiantage de certains hangars. Elles se poursuivent jusqu’au début du mois de novembre. Suivront ensuite les travaux de dépollution des sols en 2023 jusqu’à fin 2024.

Trois hangars situés à l’Ouest vont ainsi être déconstruits par l’entreprise quimpéroise Id Réemploi, spécialiste de démantèlement des déchets du BTP.
Les trois portails métalliques du site seront démontés pour être réutilisés sur d’autres projets.
Les éléments de charpente métalliques seront récupérés par la société GUYOT, leader régional en matière de valorisation des déchets, pour aller en fonderie et ainsi bénéficier d’une seconde utilisation.
Enfin, les gravats issus de la démolition seront envoyés vers la plateforme YPREMA, société située à Pluguffan et spécialisée dans le recyclage de matériaux de déconstruction, pour ensuite être concassés et réutilisé en structure de voirie sur de nouveaux chantiers.