Les ENR&R désignent l’ensemble des énergies issues de sources renouvelables et des énergies récupérées, contribuant à la transition énergétique et à la réduction des émissions de gaz à effet de serre.
→ Les énergies renouvelables (ENR) sont produites à partir de ressources naturellement renouvelables, comme :
→ Les énergies de récupération (ER) proviennent de la valorisation de chaleurs dites fatales (chaleur perdue dans les procédés industriels, les data centers, etc.) ou de la valorisation énergétique des déchets (incinération, méthanisation...).
Selon l’ADEME, ces énergies sont essentielles pour atteindre les objectifs de neutralité carbone, en substituant les énergies fossiles par des solutions locales, durables et moins émettrices de CO₂.
Découvrez la vidéo d’Engie Solutions sur le fonctionnement d’un réseau de chaleur (2 minutes) : www.youtube.com/watch?v=wArbISq-FRI
Un réseau de chaleur est un système de distribution de chaleur produite de façon centralisée, permettant de desservir plusieurs usagers et plusieurs bâtiments qui lui sont raccordés. Il comprend une ou plusieurs unités de production de chaleur (chaufferie), un réseau de distribution primaire (réseau de canalisations souterraines) dans lequel la chaleur est transportée, et un ensemble de sous-stations d’échange (postes de livraison ou local technique au pied d’un immeuble), à partir desquelles les bâtiments sont desservis par un réseau de distribution secondaire. L’eau chauffée emprunte ensuite les canalisations spécifiques à chaque bâtiment pour alimenter les radiateurs, planchers, chauffants et pour fournir l’eau chaude sanitaire.
Installer un réseau de chaleur à Penhars, c’est faire le choix d’un mode de chauffage à la fois écologique, économique et local. Grâce à une chaufferie fonctionnant principalement au bois, une énergie renouvelable, le quartier pourra réduire fortement ses émissions de CO₂ – l’équivalent de 1 260 tonnes évitées chaque année. Ce système permettra également de stabiliser les prix de l’énergie dans le temps, contrairement au gaz dont les coûts sont très variables. C’est aussi une façon concrète de soutenir l’emploi sur le territoire, puisque le bois sera fourni par des acteurs situés à moins de 25 km, et que les entreprises intervenant sur le chantier sont locales. Enfin, ce réseau alimentera en chaleur plus de 600 logements et de nombreux bâtiments publics, contribuant à un cadre de vie plus durable pour les habitants du quartier.
La biomasse est la première source d’énergie renouvelable en France. Elle regroupe un large éventail de matières d’origine végétale ou animale — bois, déchets agricoles ou alimentaires, cultures dédiées, boues, effluents d’élevage, algues — qui servent à produire chaleur, électricité, biocarburants ou biogaz. Ressource locale, renouvelable et stable, la biomasse – en particulier le bois-énergie – permet de limiter les émissions de CO₂ et de garantir un prix de l’énergie moins exposé aux fluctuations du marché des énergies fossiles.
Le bois utilisé pour faire fonctionner la chaufferie provient en grande partie de travaux d’élagage. Trois fournisseurs locaux ont été sélectionnés pour l’approvisionnement :
Le bois parcourt en moyenne seulement 25 km avant d’arriver à la chaufferie (contre 100 km recommandé par l’ADEME), ce qui limite l’impact environnemental du transport. Et pas d’inquiétude sur la ressource disponible : le département du Finistère dispose de 200 000 tonnes de bois mobilisables chaque année, alors que la chaufferie n’en utilisera que 2 200 tonnes.
Pour garantir une gestion durable des forêts et une bonne qualité du bois, les fournisseurs sont incités à obtenir une certification PEFC. Celle-ci atteste que le bois est issu de forêts gérées de façon responsable et traçable, depuis la coupe jusqu’à l’utilisation (origines, qualité, modes de transformation, respect des règles de sylviculture et d’exploitation durable). À ce jour, ADEL Services est déjà certifié, et les deux autres fournisseurs sont en cours de démarche.
Même si la biomasse est une énergie renouvelable, son utilisation engendre certaines émissions de gaz à effet de serre, en particulier lors de sa préparation et de son transport. Cela inclut toutes les étapes de traitement avant utilisation : broyage, séchage, criblage, transport, etc.
En revanche, lors de sa combustion, la biomasse n’émet pas de CO₂ fossile (celui des énergies polluantes comme le charbon ou le pétrole), mais du CO₂ biogénique, c’est-à-dire du carbone issu de matières organiques récentes (plantes, bois…).
Selon l’ADEME, ce CO₂ biogénique n’est pas comptabilisé comme une émission si certaines conditions sont respectées :
Autres sources possibles d’émissions :
En résumé, la biomasse est une énergie très faiblement émettrice si elle est bien gérée, locale, et si les forêts sont durablement exploitées.
La chaufferie sera classée comme Installation Classée pour la Protection de l’Environnement (ICPE), ce qui signifie qu’elle est soumise à une réglementation stricte en matière de protection de l’environnement, conformément à l’arrêté du 3 août 2018.
Pour respecter les niveaux maximums autorisés d’émissions polluantes (appelés Valeurs Limites d’Émission), plusieurs dispositifs sont prévus :
Tout est mis en œuvre pour garantir un fonctionnement respectueux de l’air et de l’environnement.
Il sera télésurveillée à distance en continu, sans nécessité de personnel permanent sur place. Ce type d’installation est conçu pour fonctionner de manière autonome et sécurisée.
Le réseau de chaleur, qui transporte simplement de l’eau chaude entre la chaufferie et les bâtiments, ne comporte aucun risque de combustion à proximité des habitations.
Concernant le bruit, des mesures strictes sont également prévues. Avant le démarrage du projet, un acousticien prendra les mesures des niveaux sonores actuels (de jour et de nuit) afin d’établir des seuils à ne pas dépasser. Une vérification sera effectuée après la mise en service, pour s’assurer que les installations respectent bien les niveaux sonores autorisés.
La chaufferie sera livrée en bois-énergie et son silo de stockage de bois aérien d’une surface utile de 220 m3 permettra d’éviter les livraisons pendant les week-ends et les jours fériés en hiver, tout en limitant le nombre de livraisons à une par jour lors des pics de demande de chauffage, et en moyenne sur toute la période de fonctionnement du réseau à trois camions par semaine. Ces flux restent très limités en comparaison des 58 000 mouvements de marchandises enregistrés chaque semaine sur l’Agglomération, dont 73 % sur la seule commune de Quimper.
Le réseau de chaleur sera réalisé en plusieurs phases, en fonction des contraintes de voirie, des secteurs concernés et des périodes de l'année. Les travaux débuteront le 2 juin 2025 et se poursuivront jusqu'au 25 février 2026 et jusqu’à juillet 2026 pour la partie aux alentours de la chaufferie sur l’emprise du Lycée de Cornouaille. Ils seront répartis par zone géographique et divisés en quatre phases.
L’installation complète sera mise en service à l’automne 2026 pour le démarrage de la saison de chauffe hivernale.
Les impacts des travaux sur la voirie
Dans la mesure du possible, les travaux seront réalisés en route fermée avec la mise en place d’un itinéraire de déviation. Si les travaux en route barrée ne sont pas envisageables, le chantier sera réalisé avec le maintien d’une voie de circulation régulé par des feux tricolores de chantier.
Les cheminements piétons, les accès aux habitations et aux commerces situés dans la zone de travaux seront maintenus en toute circonstance.
Les impacts des travaux sur la circulation des transports en commun
Les arrêts Rue Kerjestin, Bois de Kerjestin et Kerjestin ne seront pas desservis par les lignes 2 et C de du 2 juin 2025 au 29 juillet 2025. Ils seront reportés de quelques mètres aux arrêts Rond-point de Kermoysan et Boulevard de France.
Les transports scolaires seront maintenus dans leur fonctionnement initial.
Les impacts des travaux sur la collecte des déchets
La collecte des déchets sera maintenue, mais pourra être adaptée en fonction des différentes phases de travaux. Ponctuellement, certains points de collecte pourraient être déplacés vers des points de regroupement provisoires.
Travaux coordonnés pour un aménagement global du quartier
Le quartier de Penhars fait l’objet d’une modernisation en profondeur avec l’installation de nouveaux équipements. D’autres travaux interviendront en même temps sur cette même zone :
Ces travaux permettront d’améliorer durablement le cadre de vie et de préparer le quartier aux enjeux de demain.
Le périmètre du réseau de chaleur de Penhars a été défini après une étude approfondie, en ciblant en priorité les bâtiments les plus adaptés au raccordement : ceux qui ont d’importants besoins en chauffage et un système déjà compatible (notamment une chaudière collective à eau chaude). Le choix s’est aussi basé sur la volonté des gestionnaires ou propriétaires de bâtiments à s’engager dans le projet. Une extension vers la Maison Pour Tous, le Pôle Enfance et la Maison du Cirque a bien été envisagée, mais cette option s’est révélée trop coûteuse à ce stade et n’a donc pas été retenue.
Cela étant, le réseau reste évolutif : d’autres bâtiments publics ou collectifs pourront être intégrés à l’avenir, si les conditions techniques et économiques le permettent, notamment en fonction du dimensionnement des canalisations existantes et des coûts d’extension.