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Pépite : un tremplin pour les étudiants-entrepreneurs

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Pépite : un tremplin pour les étudiants-entrepreneurs

Pépite : un tremplin pour les étudiants-entrepreneurs L’espace Pépite à la Pépinière des innovations offre à Océane Beigneux et Seva Houez le cadre idéal pour mener leur projet d’entrepreneuriat étudiant. Photo : Lionel Flageul
Le 18/11/2016 • Mis à jour le 09/12/2016 | 12h17

Ils sont huit étudiants quimpérois à se lancer dans l’entrepreneuriat cette année. Huit jeunes qui seront accompagnées par le dispositif Pépite Bretagne qui facilite le « passage à l’acte » des étudiants porteurs de projet. Quimper Communauté s’inscrit pleinement dans cette démarche novatrice en participant à la création et à l’animation d’un espace dédié à l’entrepreneuriat étudiant au sein de la Pépinière des innovations de Quimper.

Les Pépite (Pôle étudiant pour l’innovation, le transfert et l’entrepreneuriat) sont des dispositifs conçus par le ministère de l’Éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche.

Ces pôles s’adressent à tout étudiant ou jeune diplômé (depuis moins de trois ans) qui souhaite expérimenter une idée, mais qui n’a pas d’expérience entrepreneuriale significative.

Anciennement intitulés P2E (Projet école-entreprise), les Pépite sont présents sur tout le territoire français. Il en existe 29 dont le Pépite Université Bretagne Loire.

Cette année, 85 étudiants bretons ont intégré ce dispositif, 8 d’entre eux étudient à Quimper. En plus de bénéficier d’un véritable statut, celui d’étudiant entrepreneur, créé en 2014, ils seront suivis pas à pas par deux tuteurs (un enseignant, un chef d’entreprise), pourront échanger avec des professionnels et disposeront d’un espace dédié.

Un lieu et un accompagnement adapté

« En ouvrant cet espace Pépite à la Pépinière des innovations, Quimper Communauté souhaite offrir un cadre, mais aussi un accompagnement, développe Claire Lévry-Gérard, vice-présidente, déléguée à la recherche, l’innovation, le numérique et le tourisme. Un lieu, c’est essentiel, on en est conscient. Ils auront ainsi un espace de travail adapté. Il nous semblait également indispensable d’offrir une vraie dimension d’animation pédagogique. À la Pépinière, ils seront en contact avec des personnes qui créent des entreprises, ils auront à leur disposition des personnes ressources à même de les aiguiller vers les structures économiques du territoire. On sent une réelle envie d’entreprendre chez les jeunes. C’est important, car c’est l’avenir du territoire. À nous de leur faire confiance. »

Un territoire dynamique

Le territoire cornouaillais est particulièrement dynamique en matière d’entrepreneuriat étudiant. « L’IUT de Quimper a été précurseur avec Créa-IUT, dont c’est la 34e édition. C’était une première en France. Depuis l’idée a été reprise par de nombreux sites universitaires, explique Hervé Le Goff, enseignant et référent entrepreneuriat sur le campus de Quimper. Chaque année, 15 porteurs de projets sont accompagnés par des groupes étudiants (250 au total). Nous avons aussi les Entrepreneuriales et les « 24 heures chronos » qui abordent leur 6e édition. » Cette année, la jauge est à la hausse avec 165 inscrits, preuve que la formule séduit.

Émulations et rencontres

« Le fait d’avoir un lieu dédié permettra de créer des émulations, d’amener des rencontres, poursuit Karine Le Rudulier, vice-présidente déléguée à l’entrepreneuriat étudiant de l’Université Bretagne Loire. Ce dispositif séduit chaque année davantage. Jusqu’à présent, nous avions beaucoup d’étudiants en économie, on commence à avoir des scientifiques, des étudiants en droit. Et les filles sautent également le pas. Certains commencent très jeunes. Dans nos huit étudiants, la plus jeune a 17 ans, c’est la benjamine au niveau de la Bretagne. »

Des projets variés

Les projets sont variés : création ou reprise d’entreprises dans les domaines de la grande distribution, de la confection de biscuits sans gluten, de la création de t-shirts imprimés, de la fabrication de verrines apéritives, de la confection et de la vente de vêtements, ou encore du coaching pour l’apprentissage de l’anglais.

Si tous ne créeront pas leur entreprise à l’issue de cette année d’accompagnement, l’expérience sera un levier indéniable pour la suite, pour obtenir des financements ou tout simplement se lancer dans la vie active.

Océane Beigneux : un site collaboratif de création de vêtements

21 ans, en 2e année de licence de droit au Pôle Jakez Hélias de l’UBO

Océane Beigneux peaufine son projet de site web Océane Beigneux peaufine son projet de site web collaboratif de création de vêtements.Photo : Lionel Flageul

« Je veux créer un site collaboratif de création de vêtements. Mon projet est né quand j’étais en voyage et il a muri au fil de mes rencontres et de mes lectures. Je me suis rendu compte que les vêtements que j’achetais ne me correspondaient pas. Je trouve qu’on se limite, qu’on ne réfléchit pas réellement à nos achats et c’est dommage !

J’ai eu ce déclic il y a trois ans. C’est un ami qui m’a parlé de Pépite et j’ai aussi lu un livre qui parlait de changer de vie et de se lancer dans son projet. Je me suis dit que c’était maintenant ou jamais.

Et puis j’ai reçu un mail de l’UBO pour une réunion d’information. Je suis allée voir, cela m’a séduit. J’ai passé un oral à l’IUT, j’ai commencé à réfléchir réellement à mon projet. Il n’est pas complètement abouti, c’est pour cela que Pépite va m’aider à le concrétiser, à rencontrer les bonnes personnes. Et le fait d’avoir un bureau à la Pépinière, avec comme voisins des chefs d’entreprises est très motivants. Et en plus, la fac est juste à côté, c’est vraiment très pratique.

Pour le moment, j’aimerai être à l’aise dans l’entrepreneuriat, je découvre cet univers. J’ai commencé à faire un blog pour raconter ma démarche et ma toute nouvelle vie d’entrepreneure. »

Seva Houez : une plateforme web pour recenser les offres de sneakers

19 ans, en 2e année techniques de commercialisation à l’IUT de Quimper

Seva Houez va créer une plateforme web Seva Houez va créer une plateforme web pour recenser les offres de sneakers.Photo : Lionel Flageul

« J’étais au lycée quand j’ai eu l’idée de mon projet. Je commençais à m’intéresser aux sneakers, je recherchais tout simplement une paire de chaussures sur internet et j’ai mis 3-4 heures avant de trouver celle que je souhaitais. En plus j’ai des petits pieds, cela complique d’autant les recherches. Je me suis dit que cela serait vraiment bien d’avoir une plateforme qui recense toutes les offres de sneakers afin de gagner du temps.

J’ai essayé de créer toute seule ce site sur Wordpress. Je me suis rendu compte que ce logiciel n’était pas adapté à mon projet. Je l’ai mis en stand-by et puis quand je suis arrivée en première année d’IUT, je suis allée à une réunion d’information sur Pépite.

À ce moment-là, tout s’est accéléré. J’ai contacté un ami web-développeur qui m’aide dans mon projet puis un graphiste. Je suis en relation avec quelqu’un qui lance sa marque de sportwear de luxe à Nancy. On s’est connu par les réseaux sociaux. On s’entraide, on échange sur nos projets. Mon site est encore construction (www.seva.bzh), j’espère le lancer début 2017. »

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